dimanche 30 juin 2013

Blog en stand-by jusqu'à nouvel ordre

Je vais vous faire une confession... selon mon échelle de valeurs personnelle, j'ai à peine le temps de lire, alors, écrire... En fait, je lis toujours plus qu'une personne "normale" (pour moi, c'est anormal, mais bon ^^), sauf que je n'ai pas autant de temps que je le voudrais. Et j'ai pas envie de bacler quelque chose, ça m'horripile. Ce blog sera donc en stand-by quelques temps, pour une durée indéterminée. Ben oui, je suis pas devineresse :) mais... I'll be back !
A bientôt ! :)

dimanche 16 juin 2013

Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis

J'aime beaucoup Desproges, c'est pourquoi je ne suis certainement pas objective. Plus que ça, je l'admire. Quand on le lit, on a l'impression de l'entendre, presque de le voir. Humour grinçant et aisance littéraire remarquable, il parle sans effort en faisant des phrases qu'il me faudrait beaucoup plus longtemps pour peaufiner à l'écrit. En même temps, c'est quand même très fluide, puisque c'est son style oral habituel, même dense. Je ne peux que vous recommander de regarder les vidéos dans lesquelles il apparaît.
Ici, nous nous mettrons au fait des bonnes manières à la guerre, de la façon de déclencher poliment une bonne guerre civile, et de comment reconnaître une femme d'un homme, par exemple.
L'ami qui me l'a prêté m'a dit, très justement, que Desproges est l'un des seuls humoristes avec lequel il faut de la culture générale pour le comprendre pleinement.

Télérama, en quatrième de couverture dit :
"Pierre Desproges s'en donne à cœur joie dans le rire calamiteux, le bide, le calembour navrant et le jeu de mots épouvantable.", ce qui donne une bonne idée du contenu. C'est "n'importe quoi" mais c(est c'est tellement bon :)
L'humour de mon frère, en plus littéraire, en somme...

"Que choisir ? Tout dans la vie, est une affaire de choix. Cela commence par "La tétine ou le téton ?" Et cela finit par : "Le chêne ou le sapin?". " p 37

dimanche 2 juin 2013

La petite fille qui aimait Tom Gordon

Encore un livre que j'avais lu petite. Il m'avait terrifiée : lire dans mon lit la nuit n'était pas l'idée du siècle (surtout avec le grenier qui grince pile au moment ou "la Chose fit un craquement en marchant sur une branche") [imaginez quand on a une dizaine d'années seulement...]. 
Tom Gordon est un joueur de base-ball, il est lanceur de réserve de l'équipe des Red Sox. Il a "de l'eau glacée dans les veines", et sauve souvent son équipe lorsqu'il est joué, en certaines occasions précises, quand l'équipe à quelques points à rattraper ou à garder comme avance. Le découpage des chapitres n'est pas anodin, il s'agit des manches d'un match de base-ball : neuf manches en deux mi-temps et prolongations.
J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Trisha, j'ai beaucoup plus apprécié le livre à 22 ans qu'à 12, étrangement... Ce que j'aime particulièrement chez Stephen King, c'est l'humour dont il peut faire preuve aussi, et que je suis plus à même d'apprécier à la relecture une fois adulte. Aujourd'hui, je comprends la passion commune de ma tante et de son mari pour King. Son humour, sa précision, allant jusqu'au voyeurisme psychologique, son génie, me le font apprécier à chaque lecture davantage.
Trisha, lassée par les disputes incessantes de sa mère et de son frère, se laisse volontairement distancé sur le chemin de randonnée, et c'est le début de l'histoire de sa survie en forêt son seul lien avec la civilisation étant sa radio portable avec laquelle elle suit les matchs des Red Sox et de son idole Tom Gordon ; elle s'en sort grâce à lui au moins autant que grâce aux quelques leçons de sa mère et de son professeur de sciences sur ce qui est comestible en forêt.

"Le monde a des dents, et il n'hésite pas à s'en servir quand l'envie lui en prend."
Stephen King, La petite fille qui aimait Tom Gordon, 277p

dimanche 19 mai 2013

La délicatesse

La délicatesse a été mon "livre d'avion", mi-avril. David Foenkinos écrit des livres que je classerais dans la catégorie "mignon, pas prise de tête". Celui-ci en fait en tous cas partie, mais que ce ne soit pas un chef-d'oeuvre n'empêche pas de passer un bon moment avec lui. Ce serait la même catégorie que les romans Harlequin, même si le style est différent. L'histoire est simple, Nathalie a tout pour être heureuse, mais son mari meurt dans un accident et elle s'enferme dans son travail. Subitement, son collaborateur "passait par là, elle l'avait embrassé sans réfléchir. Maintenant elle se demande si elle a bien fait. C'est l'histoire d'une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise."
Le style est charmant, léger, et particulier. Ce ne sont pas des chapitres, mais des petites parties numérotées, des paragraphes, qui rythment la lecture : 117, comme le nombre jusqu'où comptaient les enfants pour jouer à cache-cache dans le livre, clin d’œil supplémentaire au lecteur. Un peu loufoque (ou beaucoup ?), Foenkinos intercale entre les paragraphes de l'histoire, d'autres paragraphes, en relation avec celle-ci, comme : une recette de cuisine, une définition du dictionnaire, un point sur l'allergie au poisson ; le genre de choses qu'on pourrait avoir envie de rechercher après l'avoir rencontré dans le roman, et bien, c'est déjà dedans. Il y a aussi les renvois en bas de page, qui correspondent en fait  des réflexions de l'auteur, généralement amusantes car décalées. 
Une histoire simple, un style décalé, une fin mignonne, La délicatesse est un court livre assez plaisant à lire, même sans être excellent. Il ne faut pas être exigeant avec ce livre, mais après tout "il en faut peu pour être heureux", et il sera là pour passer le temps pas trop désagréablement. 


David Foenkinos, La délicatesse.

dimanche 5 mai 2013

La promesse de l'aube


J'ai dû lire ce livre au lycée, il m'avait plutôt plu. Aujourd'hui, à la relecture, il me plaît un peu moins : il parle beaucoup, répète plusieurs fois les même phrases, utilise parfois beaucoup de mots pour ne pas dire grand-chose au final, mais après tout, c'est un style qui plaît à certains, et qui m'avait beaucoup plu il fût un temps. Il m'a un peu fait penser à Hemingway, mais il est vrai que j'ai lu Le vieil homme et la mer il y a longtemps. C'est une autobiographie, mais je pense que son histoire valait la peine d'être racontée. Il est parfois énervant, ridicule, mais au fond, il est attachant, et n'avait pas le choix d'être autrement, avec la mère qu'il a eu. Sa mère est exceptionnelle, digne d'une imagination débridée, et on a ainsi un témoignage intéressant sur l'époque, l'immigration, la crise, la guerre.
Fils unique d'une comédienne russe peu reconnue voulant émigrer en France, "la promesse de l'aube" qui lui est faite est un peu cruelle : celle, à l'aube de sa vie, que jamais aucune femme ni personne ne l'aimera jamais autant que sa mère, sa mère qui place les plus grands espoirs en lui, sa mère qui espère réussir à travers lui ce qu'elle n' pas pu accomplir, sa mère personnage trop improbable pour n'être pas vrai. C'est sa mère qui est en fait le personnage principal du roman, qui est un hommage pour elle, et la promesse est aussi celle que Romain lui a faite sans le dire de devenir "quelqu'un".

"_Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France - tous ces voyous ne savent pas qui tu es !
Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : 
_Alors, tu as honte de ta vieille mère ? "

"Romain Gary, pseudonyme de Romain Kacew, né à Vilnius en 1914, est élevé par sa mère qui place en lui de grandes espérances  comme il le racontera plus tard dans "la promesse de l'aube". Pauvre, "cosaque un peu tartare mâtiné de juif", il arrive en France à l'âge de 14 ans et s'installe avec sa mère à Nice. Après des études de droit, il s'engage dans l'aviation et rejoint le général de Gaulle en 1940. Son premier roman, "Education européenne" paraît avec succès en 1945 et révèle un grand conteur au style rude et poétique  La même année, il entre au Quai d'Orsay. Grâce à son métier de diplomate, il séjourne à Sofia, La Paz, New York, Los Angeles."


Romain Gary

dimanche 21 avril 2013

La jeune fille à la perle

La jeune fille à la perle de Vermeer est un tableau qui me fascine depuis longtemps, qui est-elle, que fait-elle, que faisait-elle avant cet instant où elle tourne la tête ? sont autant de questions que je me posais. J'ai évidemment eu envie de lire ce livre dès que j'ai appris son existence, et j'en avais étudié un extrait en cours d'anglais au lycée, qui m'a confortée dans cette envie. Je l'ai déniché à Oxfam, la bouquinerie, à Lille (un endroit magique).
Je l'ai commencé le soir, avec l'idée de lire 10 minutes, puis de dormir, puisque je manquais de sommeil. J'ai dû faire appel à toute ma volonté et ma raison pour m'arrêter après 2h30 de lecture... Moins de 24h plus tard, avec mes activités habituelles (boulot, dodo, et même visionnage de deux films...) et en me retenant le plus possible, je l'avais terminé. Et en même temps l'histoire est suffisamment riche pour que j'aie l'impression qu'elle m'ait prise plus de temps, je suis restée aux côtés de Griet plus longtemps que le temps qu'a duré ma lecture. On entre très vite dans l'histoire, et très simplement. Elle débute lors de la rencontre de la jeune fille, Griet qui est la narratrice, et le peintre...
J'ai apprécié le style d'écriture, approprié pour une telle histoire, reflétant la retenue de Griet qui a conscience de sa place et veut s'y tenir, mais tout en sous-entendant bien plus. Griet doit composer avec tous les membres de la maisonnée, qui sont nombreux. Le peintre Vermeer, bien sûr, mais il n'est pas très présent ; sa femme Catharina, maîtresse de maison officielle, toujours enceinte, peu expérimentée, maladroite, et très attachée aux apparences ; la mère de Catharina, Maria Thins, à qui la maison appartient, véritable maîtresse de maison, maîtresse-femme, qui aidera Griet parfois et se soucie du bien-être nécessaire à son gendre pour peindre ; Tanneke, la gouvernante, maladroite, parfois jalouse de Griet, obéissant aveuglément à Maria Thins ; et aussi Cornélia, l'une des filles Vermeer, portrait craché de sa mère et aussi insupportable, qui joue souvent de mauvais tours à Griet. Maertge aussi est l'aînée des enfants Vermeer, et la seule à apprécier Griet autrement que comme une servante et uniquement une servante ; et Van Ruijven, mécène de Vermeer, personnage assez odieux, réclamant la vertu de Griet comme un droit et une chance ou un devoir pour elle, et étant coutumier du fait avec ses servantes. En dehors de la maison, il y aura Pieter, le boucher qui lui fait la cour, et la famille de Griet : son père faïencier perd la vue et ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille, sa mère qui l'envoie travailler comme servante, Frans le frère, apprenti faïencier, et Agnès la sœur  qui se sent abandonnée par sa sœur.
"La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au XVIIe siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.
Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. A mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville...
Un roman envoûtant sur la corruption de l'innocence, l'histoire d'un coeur simple sacrifié au bûcher du génie."

Il a été adapté en film, j'en parlerais sûrement plus tard :)

La jeune fille à la perle, Tracy Chevalier

dimanche 7 avril 2013

Rage

Stephen King, le Maître, pas moins. Je pense que je rate des choses quand je le lis, je ne serais jamais contre quelques commentaires pour en discuter ;-)
Pour commencer, je suis passée pour une psychopathe dans le métro en le lisant, car je n'ai pas pu me retenir de pouffer de rire, à plusieurs reprises. Les regards surpris des autres passagers qui voyaient le nom de King, en lettres rouges, et connaissant sa réputation, valaient leur pesant de noix de cajou ! Il y a dans Rage des passages pleins d'humour, des remarques en passant qui font rire. Je ne me souviens pas en avoir rencontré dans La petite fille qui aimait Tom Gordon (que je compte relire "bientôt") et Carrie (idem) du même auteur. Cela dit, j'étais peut-être trop jeune à l'époque pour en profiter/l'appréhender.
Rage est l'histoire d'une prise d'otage d'une classe par l'un de ses élèves. Celui-ci joue avec les esprits de ses camarades, s'amuse à prévoir les réactions, les force à révéler certains secrets (mais d'autres "jouent le jeu" de leur plein gré), les juge un peu, les malmène parfois, se pose en arbitre et fixe les règles d'un règlement de compte entre deux filles, mais il "joue" également le jeu lui même en révélant une partie de sa vie privée, de ses secrets, qui seraient en partie responsables de cette prise d'otages, ce huis-clos. Il s'amuse particulièrement avec l'homme chargé de communiquer avec lui et de faire le lien entre lui, preneur d'otages, et la police. Il le soumet à rude preuve, et pourtant, il s'agit du psy de l'école. Et nous, lecteurs voyeurs, assistons à tout cela, fascinés...
King a pour matière première l'esprit humain, et fascine les lecteurs ainsi.

"Neuf heures cinq. L'écureuil cavale sur la pelouse. Dans la salle 16, Mme Underwood donne son cours d'algèbre... "Si l'on augmente le nombre de variables, les axiomes eux-mêmes restent valides..."
L'interphone crache alors une giclée de mots-requins. Charles Decker est convoqué chez le directeur...
Neuf heures vingt. Après un entretien destroy, Charly met le feu aux vestiaires. Dans les marais puants de son subconscient, son dinosaure personnel patauge avec rage. Charly ouvre la porte de sa classe, tire sur son prof, qui s'effondre. Exit. Tuée sur le coup. Charly se sent merveilleusement bien. Il est allé jusqu'au bout...
Neuf heures cinquante. Océan de silence dans la classe prise en otage. Charly se prépare pour le sprint final. Psychodrame et lavage de cerveau. Tout le monde va passer à la moulinette..."
Rage, S.King, 250p

dimanche 24 mars 2013

L'homme à l'envers

"Laisser les loups vivre en liberté dans le Mercantour, c'était une belle idée, dans l'air du temps. Ce n'était pas celle des bergers et, quelques mois plus tard, la révolte gronde.
Mais est-ce bien un loup qui tue les brebis autour du village de Saint-Victor ? Les superstitions resurgissent  un bruit se propage : ce n'est pas une bête, c'est un loup-garou... Lorsqu'une éleveuse est retrouvée égorgée das sa bergerie, la rumeur tourne à la psychose. A Paris, le commissaire Adamsberg guette les nouvelles de la Bête du Mercantour : "Comme des tisons, mon gars, comme des tisons ça fait, les yeux du loup, la nuit." "

A quoi reconnait-on un loup-garou en plein jour ? Il n'a pas de poils, car il les porte "en dedans", et il retourne sa peau à l'envers la nuit, c'est pourquoi on l'appelle l'homme à l'envers.
J'ai relu ce livre il y a peu. A l'époque de ma première lecture, j'avais une "période Vargas", et je pense qu'il en faudra peu pour que jy retombe. Fred Vargas est l'un de mes auteurs préférés.  A ma première lecture, je n'avais pas trouvé la solution, j'aurais pu la découvrir en même temps qu'Adamsberg si je n'avais pas eu cette "impatience de lecture", si je m'étais arrêtée pour réfléchir en même temps que lui. Cette fois à la deuxième lecture, je me suis amusée à voir les indices, dès le début du roman, c'est un plaisir que je découvre presque, car je n'ai pas l'habitude de relire, surtout les policiers. Cette fois, j'en avais envie et je ne le regrette pas, le plaisir est différent, mais tout aussi grand.
Avec des personnages qui parlent peu, et un langage assez fleuri, Vargas nous plonge dans une ambiance particulière, celle des montagnes, où le berger seul avec son troupeau durant de longues journées perd l'habitude de parler. On s'attache vite et facilement aux personnages, qui sont tous plus ou moins "originaux", décalés, en dehors de la pensée commune. Vargas a réussi à réunir sans qu'on s'en étonne outre mesure une éleveuse qui jure comme un charretier, un vieux berger emblématique, un jeune homme noir, prince d'Afrique, qui apprend le dictionnaire, Camille une compositeur de musique et plombier qui lit le "Catalogue de l'outillage professionnel" pour se détendre, un canadien expert en grizzlis venus étudier les loups du Mercantour, et le commissaire Adamsberg, si particulier, si difficile à résumer que je ne m'y risquerais pas.
Avec ses 317 pages et son style assez incisif, à l'économie de mots parfois, et parfois pas du tout, l'homme à l'envers se lit plaisamment et rapidement. Le style d'écriture est oral, il serait parfait, à la contée, au coin du feu, où on raconte des histoires effrayantes, le genre d'histoire dont on ne parle pas sans précaution. Comme celles des loups-garous, les hommes à l'envers...

L'homme à l'envers, Fred Vargas, 317p

dimanche 10 mars 2013

Vendetta

Deuxième livre d'Ellory, différent du premier, mais presque aussi bon selon moi, sachant que je les ai pas lu dans le même état d'esprit. Je n'ai donc pas senti la même ambiance que dans "Seul le silence", mais cela tient sûrement au fait qu'il y a plus d'actions, même si elles sont racontées des années plus tard.

"La Nouvelle-Orléans, 2006. La fille du gouverneur de Louisiane est enlevée. Le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités mais demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé.
A cette condition seulement, il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. Commence alors une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle Perez va, peu à peu, faire l'incroyable récit de sa vie de tueur à gages au service de la mafia.
Dans ce thriller  exceptionnel, R. J. Ellory retrace cinquante ans d'histoire du crime aux Etats-Unis, mêlant avec une virtuosité étonnante les faits réels et la fiction."

Pourquoi lui, Ray Hartmann ? Mystère. Pour lui dire quoi ? L'histoire de sa vie, il est tueur repenti apparemment.  Pourquoi cela ? Mystère encore, mais il tient la fille du gouverneur et promet qu'elle va bien, que l'endroit où elle se trouve sera révélée quand il aura fini de se raconter, et que tout va bien se passer. On ne sait le fin mot de l'histoire qu'à la toute fin, et je n'avais pas deviné.
L'histoire est assez prenante, c'est pourquoi je n'ai pas lâché en cours de route, même si je ne comprenais pas POURQUOI ces exigences. Peut-être que la raison paraît évidente à d'autres, j'avoue avoir un goût modéré pour les intrigues très compliquées en même temps q'une fascination pour les cerveaux qui sont capables de les créer : Comme je le dis parfois, "je ne suis pas douée pour l'implicite". J'avoue aussi avoir une "impatience de lecture" : je lis assez vite, et suis d'autant plus vite arrivée à la solution quand je ne m'arrête pas pour réfléchir à toutes les possibilités. Cela je le fais quand je suis dans l'impossibilité de lire.

Je le conseille, avec les mêmes réserves que Seul le silence mais un peu moins fortes.
Il est moins difficile d'accès, mais ne plaira pas à tout le monde, mais si un ami me posait la question, je saurais lui répondre en sachant ses goûts.
Vendetta, R. J. Ellory, 762p

dimanche 24 février 2013

Pépites de chocolat

Oui, il y a des astuces pour les pépites de chocolat !
Il y a plusieurs écoles qui ont des résultats pas tout à fait identiques.
L'une consiste à mettre la plaque de chocolat dans un sachet à congélation, éventuellement placer celui-ci dans un torchon, et à taper dessus avec votre rouleau à pâtisserie. Je trouve que cette méthode fait beaucoup de "miettes" et de poudre, et qu'on ne peut pas choisir la taille des pépites aussi bien qu'avec l'autre méthode que je plébiscite. L'autre raison est que je n'ai pas de rouleau à pâtisserie, donc forcément, ça va moins bien.
En revanche, j'ai une planche à découper (pas obligatoire, mais on ne sait jamais, je tiens à ma table et à mon plan de travail) et un couteau pointu (type "couteau à légumes"). Je déconseille cette méthode aux maladroits...(oui, les gens comme moi, en fait) [Prenez les précautions d'usage, donc ! ]
Sinon, il suffit de faire comme sur la photo (sur laquelle je n'ai pas de planche à découper, roooh, pas bien), de "pointer" le chocolat à l'endroit où vous voulez le casser, puis d'appuyer. Je vous conseille de commencer par un coin, pour faire "un "pointage" = une pépite", ça va plus vite !
Pour l'une et l'autre méthode, vous pouvez penser à quelqu'un que vous détestez. Ça ira plus vite, et vous serez de meilleure humeur ensuite. (Testé et approuvé ? Oui.)



Vous pouvez aussi les acheter toutes faites, mais bon... Vous n'aurez pas autant de choix de chocolat, vous n'aurez pas autant de choix de taille de pépites, cela vous coûtera sûrement plus cher, vous n'aurez pas l'occasion de vous "défouler", et ainsi de suite.

dimanche 10 février 2013

Vertige

/!\ Âmes sensibles s'abstenir, estomacs sensibles aussi.
Les amateurs de gore, en revanche, y trouveront certainement leur compte.
Concernant Vertige, je ne sais pas s'il est particulièrement corsé ou si j'étais plus sensible quand je l'ai lu pour une raison ou une autre, mais j'étais contente de n'avoir pas l'estomac plein... J'avais faim, mais c'est rapidement passé durant ma lecture. Le récit est à la première personne, d'autant plus efficace pour l'immersion, surtout avec un thème comme celui-ci.
"Un homme se réveille au fond d'un gouffre, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d'infortune. Il est enchaîné au poignet  l'un des deux hommes à la cheville, et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d'un masque effroyable, qui explosera s'il s'éloigne des deux autres.
Qui les a emmenés là ? Pourquoi ?"
Ils disposent de deux oranges, deux gobelets, deux duvets, et ainsi de suite, une lampe frontale, un réchaud et quatre petites bouteilles de gaz. Ils ont aussi un coffre, avec un cadenas à 6 chiffres, et leurs blousons sont porteurs d'inscriptions de mauvais augure : "Qui sera le menteur ?" "Qui sera le voleur ?" et "Qui sera le tueur ?"
Même si je n'ai vu aucun de ces films, l'ambiance me parait rappeler la série des "Saw" : ils essayent de s'en sortir, les inscriptions sur les blousons laissent penser qu'ils sont là pour des crimes qu'ils auraient commis, et ils ont une petite chance de s'en sortir.
On dit que Franck Thilliez est le Stephen King français, et je suis assez d'accord avec cela. Il confesse d'ailleurs lui-même avoir King pour exemple. Vertige est un huis-clos efficace, et rare. On se demande au début comment l'auteur pourra nous tenir en haleine avec aussi peu de marge de manœuvre, dans un huis-clos poussé à l’extrême,mais Thilliez relève le défi, et réussit. 
Pour résumer, je suis mitigée, car c'est vraiment dur, mais je suis admirative de la performance, et malgré tout, j'ai aimé ce livre.

Quand l'organisme et l'esprit humain sont poussés à bout de leurs limites, les vraies personnalités et les secrets les mieux gardés de chacun se révèlent au grand jour... (Ou à la lumière du réchaud, ici)



Vertige, Franck Thilliez

dimanche 27 janvier 2013

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire


Alors que je n'avais plus grand-chose à me mettre sous la dent (entre Trône de fer, La roue du temps, et Dune), une amie m'a prêté celui-ci, traduit du suédois. Il est difficile de passer d'une série à un livre unique, d'autant plus lorsque cela fait huit mois que l'on enchaîne les séries. Elles peuvent se permettre d'être plus riche de détails et d'actions, c'est généralement leur particularité, mais avec le vieux, cela n'a pas été un problème du tout, car il est très dense. On est directement plongé dans l'histoire, celle d'un centenaire qui s'évade de sa maison de retraite, pour ne pas fêter son anniversaire avec la moitié de la ville invitée pour l'occasion, ni subir le discours du maire. Ce qu'il lui arrive ensuite permet aussi de raconter la vie qu'il a eu, pleine de rebondissements, dus en partie à son expérience dans les explosifs. Tout ce qui arrive au héros est hautement improbable, mais malgré tout possible (encore que je n'ai pas été fouiner dans les dates pour vérifier) : "ce n'est pas vrai, mais ça se pourrait!". Au point que je le classerais volontiers en tant qu'épopée ! Rencontrer tour à tour Mao, Franco, Truman pour ne citer qu'eux mérite au moins cela. Je ne dévoilerais rien de plus, sinon que l'auteur a une imagination débordante. On se demande à chaque page ce qu'il est possible de lui arriver de plus, et on est rarement déçu.
Je me rends compte que je ne l'ai pas dit explicitement : ce livre est très réjouissant, plein d'humour.
Pour résumer, je le conseille sans réserve, sauf à ceux qui ne veulent pas d'une lecture légère évidemment,  tout comme le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates.
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Jonas Jonasson

dimanche 13 janvier 2013

Blancs en neige

Pour monter de beaux blancs en neige, il y a quelques astuces, mais elles ne sont pas obligatoires : avec un batteur à z'oeufs, c'est mieux, mais avec une fourchette, ça fonctionne aussi, c'est juste plus long et plus fatigant, par exemple.
D'abord, vous pouvez vous assurez qu'il n'y a pas de traces de jaune d'oeufs. Il faut être très délicat pour séparer les blancs des jaunes, et à choisir, il vaut mieux laisser du blanc dans les jaunes que l'inverse.
Vous pouvez les mettre au frigo un moment, et avant de les battre en neige, ajouter une pincée de sel. On m'a dit une fois que quelques gouttes de jus de citron avaient le même effet, mais je n'ai pas testé moi-même.
Pour vérifier qu'ils soient bien pris, vous pouvez retourner le plat, ils ne tomberont pas !
Pour les incorporez dans une pâte comme celle du quatre-quarts, ils peuvent être bien fermes, mais pour d'autres utilisations, il vaut mieux qu'ils soient en "bec d'oiseau".
Cet article le dit mieux que je ne le pourrais : http://www.cookingmania.fr/2009/05/30/monter-les-blancs-en-bec-doiseau/
Pour incorporer dans la pâte, faites tourner la cuillère en même temps que vous mélangez délicatement (le même mouvement que vous feriez en suivant le contour d'un bol avec une spatule (ou une règle, un truc plat). [Cela m'a l'air clair, mais si ça ne l'est pas, dites moi que je puisse essayer d'améliorer l'explication].