dimanche 2 juin 2013

La petite fille qui aimait Tom Gordon

Encore un livre que j'avais lu petite. Il m'avait terrifiée : lire dans mon lit la nuit n'était pas l'idée du siècle (surtout avec le grenier qui grince pile au moment ou "la Chose fit un craquement en marchant sur une branche") [imaginez quand on a une dizaine d'années seulement...]. 
Tom Gordon est un joueur de base-ball, il est lanceur de réserve de l'équipe des Red Sox. Il a "de l'eau glacée dans les veines", et sauve souvent son équipe lorsqu'il est joué, en certaines occasions précises, quand l'équipe à quelques points à rattraper ou à garder comme avance. Le découpage des chapitres n'est pas anodin, il s'agit des manches d'un match de base-ball : neuf manches en deux mi-temps et prolongations.
J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Trisha, j'ai beaucoup plus apprécié le livre à 22 ans qu'à 12, étrangement... Ce que j'aime particulièrement chez Stephen King, c'est l'humour dont il peut faire preuve aussi, et que je suis plus à même d'apprécier à la relecture une fois adulte. Aujourd'hui, je comprends la passion commune de ma tante et de son mari pour King. Son humour, sa précision, allant jusqu'au voyeurisme psychologique, son génie, me le font apprécier à chaque lecture davantage.
Trisha, lassée par les disputes incessantes de sa mère et de son frère, se laisse volontairement distancé sur le chemin de randonnée, et c'est le début de l'histoire de sa survie en forêt son seul lien avec la civilisation étant sa radio portable avec laquelle elle suit les matchs des Red Sox et de son idole Tom Gordon ; elle s'en sort grâce à lui au moins autant que grâce aux quelques leçons de sa mère et de son professeur de sciences sur ce qui est comestible en forêt.

"Le monde a des dents, et il n'hésite pas à s'en servir quand l'envie lui en prend."
Stephen King, La petite fille qui aimait Tom Gordon, 277p

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