dimanche 7 avril 2013

Rage

Stephen King, le Maître, pas moins. Je pense que je rate des choses quand je le lis, je ne serais jamais contre quelques commentaires pour en discuter ;-)
Pour commencer, je suis passée pour une psychopathe dans le métro en le lisant, car je n'ai pas pu me retenir de pouffer de rire, à plusieurs reprises. Les regards surpris des autres passagers qui voyaient le nom de King, en lettres rouges, et connaissant sa réputation, valaient leur pesant de noix de cajou ! Il y a dans Rage des passages pleins d'humour, des remarques en passant qui font rire. Je ne me souviens pas en avoir rencontré dans La petite fille qui aimait Tom Gordon (que je compte relire "bientôt") et Carrie (idem) du même auteur. Cela dit, j'étais peut-être trop jeune à l'époque pour en profiter/l'appréhender.
Rage est l'histoire d'une prise d'otage d'une classe par l'un de ses élèves. Celui-ci joue avec les esprits de ses camarades, s'amuse à prévoir les réactions, les force à révéler certains secrets (mais d'autres "jouent le jeu" de leur plein gré), les juge un peu, les malmène parfois, se pose en arbitre et fixe les règles d'un règlement de compte entre deux filles, mais il "joue" également le jeu lui même en révélant une partie de sa vie privée, de ses secrets, qui seraient en partie responsables de cette prise d'otages, ce huis-clos. Il s'amuse particulièrement avec l'homme chargé de communiquer avec lui et de faire le lien entre lui, preneur d'otages, et la police. Il le soumet à rude preuve, et pourtant, il s'agit du psy de l'école. Et nous, lecteurs voyeurs, assistons à tout cela, fascinés...
King a pour matière première l'esprit humain, et fascine les lecteurs ainsi.

"Neuf heures cinq. L'écureuil cavale sur la pelouse. Dans la salle 16, Mme Underwood donne son cours d'algèbre... "Si l'on augmente le nombre de variables, les axiomes eux-mêmes restent valides..."
L'interphone crache alors une giclée de mots-requins. Charles Decker est convoqué chez le directeur...
Neuf heures vingt. Après un entretien destroy, Charly met le feu aux vestiaires. Dans les marais puants de son subconscient, son dinosaure personnel patauge avec rage. Charly ouvre la porte de sa classe, tire sur son prof, qui s'effondre. Exit. Tuée sur le coup. Charly se sent merveilleusement bien. Il est allé jusqu'au bout...
Neuf heures cinquante. Océan de silence dans la classe prise en otage. Charly se prépare pour le sprint final. Psychodrame et lavage de cerveau. Tout le monde va passer à la moulinette..."
Rage, S.King, 250p

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